Mes bagages sont peu communs, je vous l’accorde ! Dans un esprit de voyage responsable et une envie de m’équiper sans matériel neuf, j’ai fabriqué ces sacoches quelques peu insolites.
A partir de matériaux récupérés, j’ai recyclé de vieux bidons pour en faire de super compagnons de route ! Je vous explique presque tout en vidéo, suivi des derniers détails en photos !!!
Détails pour confectionner les vôtres
Les bidons bleu et rouge


• La position des crochets sur vos bidons, dépendra de votre porte bagage, on ne cherchera pas forcément à centrer l’ensemble.
• Les trous que vous percerez dans les bidons afin de passer les vis, doivent être légèrement inférieurs aux vis elles-mêmes. Ainsi, les vis agrandiront légèrement les trous, mais le plastique coincé entre les crochets extérieurs et les plaquettes intérieures, épousera parfaitement les vis, et l’étanchéité ne sera pas compromise.
• Pour la poignée, il s’agit d’une sangle simple, passée dans un morceau de tuyau, la sangle est « vissée » et surtout coincée entre le bidon et les crochets.
• A l’intérieur des bidons, préférez des plaquettes les plus fines possible et prenez soin de limer les arrêtes afin de ne pas abîmer tout ce que vous rangez dans les sacoches. Avec les vibrations continues sur la route, les frottements sont démultipliés et l’effet abrasif impardonnable.
• Même logique pour les vis, des vis à tête bombée ou ronde pour une finition propre et sans accroche.
• Utiliser le même diamètre de vis pour chaque pièce (les 5 mm me semblent être un bon compromis). De cette façon, vous ne multipliez pas les vis et écrous de rechange à prévoir au cas où, ni les outils à transporter. Cela, si, comme moi, vous transportez avec vous tout le nécessaire pour réparer votre vélo, même perdu au fin fond du désert.
• Vous pouvez soit utiliser des écrous à frein (bidon bleu), soit le système de double écrou (bidon rouge), les deux manières réduisent le risque de perdre un écrou en route. Cependant, veillez à vérifier qu’ils ne gênent pas la fixation des bidons sur votre porte bagage et ne frottent pas contre celui-ci.
• Le Duck Tape, sous les crochets, est aussi un très bon baromètre d’usure et de frottements ! Si les appuis sont inégaux ou bien s’il y a du jeu quelque part, en observant le scotch, vous pourrez analyser et modifier en conséquence.
• Ces découpes sont les plus optimales pour garder la solidité du bidon et lorsqu’il est fermé, on va pouvoir s’asseoir dessus sans soucis. Une ouverture plus grande fragilise la structure et le bidon va alors plier sous un poids trop important.
Bidon transversal
• La couture du couvercle est simple. Deux languettes de tissus se superposent dans chaque angle et une double couture, parallèle, va venir les souder. Coller les languettes avant de les coudre (ou en même temps) et coller également les fils et coutures afin de garantir l’étanchéité.
• Dès lors que vous constaterez une petite infiltration d’eau, ressortez la colle néoprène et recollez ! Sur la photo de gauche, vous pouvez ainsi constater les raccords, après 2 ans d’utilisation quotidienne.
• Le croisement de 4 tendeurs est absolument nécessaire pour maintenir le bidon en place. Les 2 tendeurs bleus passent sous le bidon, dans la longueur et traversent le porte bagage. Ils sont sous le couvercle, dans les entailles, et donc invisibles une fois en place. Les 2 tendeurs blancs, dans la largeur viennent faire un tour complet autour du bidon, l’un à gauche, l’autre à droite, en passant sous le porte bagage pour fixer le bidon à celui-ci.
La sacoche guidon
• Essayez de récupérer une accroche d’un vieux panier, ou siège bébé ou bien encore d’une ancienne sacoche guidon et arrangez à votre sauce ! Ici, on a récupéré une accroche que l’on a ensuite soudée au cerclage métallique.
• Le cerclage métallique, comme les accroches des bidons précédents, est réalisé à partir d’un plat trouvé en recyclerie. Une fine bande pliée selon le bidon pour en faire le tour, puis soudée afin de fermer l’ensemble.
• Il est très important de limer les arrêtes ainsi que tous les points susceptibles d’être abrasifs, si vous ne voulez pas percer le couvercle en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
• Vous pouvez également enrouler du scotch d’électricien par exemple, pour protéger les endroits les plus sensibles, comme sur la première image. Ce bidon n’a qu’un mois de voyage depuis ses dernières modifications, j’attends donc une plus longue utilisation avant de confirmer que le scotch est une bonne idée !
• Le couvercle a une extension de tissu qui permet de venir le coincer sous le cerclage métallique et de le visser en même temps que ce dernier au bidon. La bande noire que vous apercevez, est une autre astuce pour limiter les frottements, je ne me souviens plus d’où elle vient …
• Le couvercle est composé de tissus imperméables, type sac à dos et de toile cirée. De la même manière que le couvercle vert du bidon transversal, toutes les coutures sont collées pour garantir l’étanchéité.
• L’utilisation d’un biais épais permet d’éviter que l’eau goutte dans la sacoche lorsqu’on ouvre le couvercle encore mouillé de pluie. Un premier essai en toile cirée s’était révélé problématique à ce sujet.
• A l’intérieur du couvercle, le scotch noir d’électricien permet de protéger les coutures, durcies par la colle , ça aussi c’est un test, à voir sur la durée !
• Pour le reste, essayez, improvisez, prenez vos mesures et adaptez ! Je n’ai pas de patron à vous donner, tout est fait au feeling, cousu à la main, alors ne pas avoir de machine, ce n’est pas une excuse !

Si vous avez des questions, n’hésitez pas ! Et puis , montrez moi vos résultats !!!
Une idée originale de Bastien, NO MAD’S LAND, inspiré des africains allant au puits, le vélo chargé de bidons d’eau. Lui-même insuffla l’idée à mon grand frère qui, par la suite, me l’a transmise …
À vous d’écrire la suite !
